- 10/04/2023 -
Dans un contexte de transformation numérique des entreprises et de croissance des usages, l’impact environnemental du numérique fait l’objet d’une prise de conscience sociétale forte qui appelle des réponses politiques.
En effet, l’adoption des principes d’un numérique responsable a été une demande exprimée par les acteurs de la Convention citoyenne pour le climat. Cette transition écologique appliquée au numérique implique de connaitre son impact environnemental, d’agir pour un numérique plus sobre et réfléchi, tout en l’utilisant comme levier au service de la transition écologique.
Si les transitions numérique et écologique bousculent notre quotidien et transforment nos sociétés, elles sont indissociables. La transition écologique sans le progrès numérique est impossible, et la transition numérique doit s’inscrire dans l’exigence écologique. Ces deux transitions doivent donc converger pour promouvoir un progrès maîtrisé et au service d’une modernité respectueuse de l’environnement.
Cependant, l'impact environnemental du numérique est préoccupant,
L'empreinte environnementale du numérique comprend également la consommation de ressources non renouvelables, les impacts sur la biodiversité et l'eau, et la consommation d'énergie.
Plusieurs actions et dispositifs ont été déployés pour converger la transition numérique et la transition écologique, notamment la loi Anti-Gaspillage et Économie circulaire et la feuille de route gouvernementale "numérique et environnement", qui a alimenté les travaux parlementaires ayant conduit à l'adoption de la loi du 15 novembre 2021 visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique (REEN).
La loi AGEC (Anti Gaspillage et Économie circulaire) de février 2020 établit des mesures pour informer et protéger les consommateurs, rallonger la durée de vie des produits numériques et encourager les achats durables par les organismes publics. Les mesures comprennent l'obligation
La loi REEN a pour objectif de réduire l'empreinte environnementale du numérique. Elle s'adresse à tous les acteurs du secteur (professionnels, acteurs publics et consommateurs) et comporte cinq objectifs principaux.
La loi Reen prescrit aux communes de plus de 50 000 habitants et aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de plus de 50 000 habitants d'élaborer une stratégie numérique responsable visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique et à prévoir les mesures nécessaires pour les atteindre au plus tard le 1er janvier 2025.
Ils doivent, pour ce faire, élaborer un programme de travail préalable à l'élaboration de la stratégie au plus tard le 1er janvier 2023. La stratégie numérique responsable devra faire l'objet d'un bilan annuel dans le cadre du rapport, présenté préalablement aux débats sur le projet de budget, sur la situation en matière de développement durable.
La Feuille de route gouvernementale "numérique et environnement" a été créée en s'appuyant sur les travaux de la Convention citoyenne pour le climat, le Conseil national du numérique, l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste, le Haut conseil pour le climat, ainsi que sur les résultats des travaux de la mission d'information sur l'empreinte environnementale du numérique du Sénat. Cette feuille de route se compose de trois axes :
Elle comprend 15 fiches actions pour atteindre ces objectifs, tels que la promotion de la réparation, le reconditionnement et le recyclage, la sensibilisation des citoyens et des entreprises à l'écoresponsabilité et la soutenance des acteurs de la GreenTech et des autres innovations au service de la transition écologique.
Pascal Baratoux
Président - Innovalead
Sources :
La loi REEN (Réduite l'Empreinte Environnementale du Numérique)
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